La forêt de Compiègne est une forêt domaniale historiquement en Ile-de-France.
D'une superficie de 14.500 hectares avec un pourtour de près de 100 Kilomètres, elle l'un des grands massifs forestiers de France et la troisième forêt domaniale de France métropolitaine par sa taille.
Cette forêt est plantée princialement en hêtres, en chênes et en charmes. Le hêtre est plus commun sur les plateaux, le chêne plus abondant dans les parties sablonneuses de la basse forêt. Les terrains pauvres, sableux et secs sont enresinés en pin sylvestre, les terrains humides ou mouilleux sont plantés en épicéa ou peuplier.
D'un relief varié, elle est bordé d'une série de collines appelés "monts" offrant des points de vues superbes, notamment aux "Beaux Monts" (130m), au "Mont Saint-Mard" (131m), au "Mont Saint-Pierre (141m). Elle a enfin une vallée agreste et sa fraîcheur, celle du ru de Berne, où ce cours d'eau forme les beaux étangs de Saint-Pierre, entre Vieux-Moulin et Pierrefonds.
Découverte de différents aspects de la forêt de Compiègne avec Marie Roussel.
La séance de martelage, dans laquelle figure Michel Miens, a été tournée le mardi 6 novembre 2007, près du carrefour du Vivier Payen.
A gauche : La classe en plein air au préventorium de la Faisanderie.
A droite : Préventorium de la Faisanderie - Compiègne - Pavillon principal - Préau couvert et Chapelle.
L'Élevage de Compiègne - La Faisanderie, Ferme de ponte intensive, sélection de la Leghorn Blanche.
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Lundi 21 décembre, vers minuit, les gardes Chrétien et Champenois, gardes-particuliers à la Faisanderie, se trouvant en embuscade pour la surveillance du braconnage, entendirent tirer deux coups de fusil dans cette propriété, vers la route de Pierrefonds. Ils se dirigèrent de ce côté et percevant un bruit de pas sur la route ils sautèrent le palis qui entoure la Faisanderie et aperçurent un individu prenant la fuite à toutes jambes. Rattrapé presque aussitôt, cet homme fut allégé de son fusil par le garde Champenois et débarassé de huit cartouches et de deux faisans dont il était porteur, mais il refusa de marcher et se roula par terre comme un épileptique.
Le garde Champenois dut aller quérir la gendarmerie pendant que Chrétien tenait le braconnier en respect.
A l'arrivée des gendarmes, il n'offrit aucune résistance et déclara se nommer Piette, Louis âgé de 39 ans, manouvrier, sans domicile fixe et ayant déjà subi de nombreuses condamnations.
Ce braconnier a été écroué à la Maison d'Arrêt de Compiègne.
Article paru dans un journal régional le 24 décembre 1896.
© collection personnelle Jean-Claude Lécuru.
L'ancienne "Abbaye de Sainte-Corneille-aux-Bois" est située sur la route départementale D 547 entre Compiègne et Vieux-Moulin. Elle est devenue un poste forestier.
C'est dans cet endroit qu'Alexandre Dumas, natif de Villers-Cotterêts dans l'Aisne, composa Caligula, une tragédie en cinq actes, en vers, précédée d'un prologue qui sera jouée au Théâtre-Français le 26 décembre 1837.
Chasse à courre - Le Rendez-vous à Sainte-Corneille.
Vue des 4kms de longueur de l'Avenue des Beaux-Monts depuis le Château de Compiègne.
L'avenue des Beaux-Monts est longue de quatre kilomètres et large de soixante mètres, elle prolonge le Petit Parc et la vue depuis le château de Compiègne.
Elle a été ouverte en 1810 par l'Empereur Napoléon Ier pour évoquer la perspective de Schönbrunn lors de sa rencontre avec l'archiduchesse d'Autriche Marie-Louise.
Elle sera terminée deux ans après la mort de l'Empereur, en 1823.
Le rendez-vous de chasse des Beaux-Monts.
Chasse de parlementaires à Compiègne, en 1897.
La Perçée des Beaumonts d'une longueur de quatre Kilomètres sur soixante mètres de large avec une vue sur le Château de Compiègne.
Le site des Beaux Monts comprend de très vieux chênes âgés de plus de 400 ans.
Il y a également de vieux hêtres aux dimensions imposantes. Aujourd'hui ce massif forestier est actuellement interdit à toute circulation pour cause de sécurité.
A gauche : Les Beaux-Monts - Carrefour du Précipice.
A droite : Les Beaux-Monts - Le Chêne de la Tsarine.
Au début du siècle dernier le Chalet du rendez-vous de chasse des Beaux-Monts où les chasseurs pouvaient déjeuner.
A gauche : Un troupeau de vaches en pleine forêt.
A droite : Un homme assis sur un tronc d'arbre.
Le Plateau du Volliard, situé entre Pierrefonds et Saint-Jean-aux-Bois, offre un paysage "d'après explosion nucléaire". Tous les troncs sont couchés dans le même sens, encore accrochés à leurs racines qui ne servent plus à rien.
Le spectacle, pour triste qu'il soit, mérite d'être vu, tant il témoigne de l'incommensurable force des éléments naturels quand ils se déchaînent. Beaucoup de vieux Compiègnois assurent n'avoir jamais connu de tels spectacles de chablis enchevêtrés.
Ces trente mille arbres à terre (peut-être vingt-cinq mille, peut-être trente-cinq mille ?) ne constitue rien moins que l'équivalence de deux années de ventes de hêtres en forêt domaniale de Compiègne, et l'équivalent à peu de choses près sur le centre de Compiègne d'une années de vente.
Dernier élément d'évaluation des dégâts causés en forêt par cette tempête du 8 février 1984 :
imaginez un long parallélélipipède, il aurait un mètre de hauteur, un mètre de largeur et courrait pendant quatre-vingt dix kilomètres ! 90.000 m3, c'est en effet le volume estimé de hêtres jetés à terre, en quelques minutes, ce jour là.
Extrait du Parisien Libéré février 1984.
Les photos des étangs de Saint-Pierre sont sur cette page : [ici].
Les photos du Mont Saint-Pierre sont sur cette page : [ici].
Brigade de la grille
des Beaux Monts
Constatation faite
le 2 novemembre 1946
à 4 heures du soir |
Compte Rendu du garde Poncet Edgard
en fonction de Chef de Brigade
à la grille des Beaux Monts |
Monsieur l'Inspecteur,
J'ai l'honneur de vous rendre compte, que faisant une tournée dans le canton du Fossé Coulant, Parcelle 15 de 3ème série "partie en régénération" dans laquelle existe la coupe Article 27 Exercice 1936, adjucataire, "Société Industrielle du Bois" à Verberie. J'ai été prévenu par les bûcherons exploitant cette coupe, que des personnes étaient occupées à emplir des sacs de terre de bruyère et transportaient ces sacs dans une automobile stationnant sur la route du Faubourg Saint-Pierre à Vieux-Moulin, de plus aux dires des mêmes bûcherons, ces personnes paraissaient très pressées de terminer leur besogne.
M'étant approché de l'endroit indiqué, je trouvais en flagrant délit, un individu qui arrachait à l'aide d'un croc, des pieds de houx commun, près de lui se tenait une femme âgée, laquelle s'est déclarée responsable du délit commis et se nommer madame Silvien Geneviève propriétaire à Clairoix.
Faisant observer à cette dame qu'il était interdit de prendre quoi que ce soit en forêt, sans autorisation,, cette personne me répondit hautainement qu'elle ignorait totalement ce que je lui reprochais.
Tout d'abord je faisais laisser sur place les plants de houx arracchés, puis je me rapprochais de la voiture et constatais qu'elle recélait trois sacs de terre d'environ trente kilos chacun. Je donnais ordre que l'on répande cette terre lorsque soudain surgit un monsieur accompagné d'une demoiselle, et qui d'un air n'admettant aucune réplique lança :
"Qu'est ce que c'est ?... une menace de Procès Verbal, mais nous connaissons bien monsieur Couttollenc, Inspecteur des forêts et puis c'est il, que nous revenons au temps de la Révolution où pour deux sous de sel pris on récoltait dix ans de cachot ! "
Puis sans autre discussion tout le monde monta dans la voiture, laquelle démarra à toute vitesse emportant les sacs de terre que l'on avait omis de vider bien volontairement.
Considérant les faits assez graves j'ai décidé de laisser à monsieur l'Inspecteur le soin de prendre toute décision sur ce cas.
Rédigé le présent compte rendu au Vivier Frère Robert le 2 novembre 1936
Edgard Poncet
Le monsieur se nomme monsieur Silvien fils
demeurant à Clairoix et propriétaire
de la voiture immatriculée 877-E-24
A gauche : Le poste forestier de la Basse Queue près de Verberie.
A droite : Le poste forestier de Saint-Sauveur.
La fabrication des balais de bouleau.
A gauche : Une hutte de bûcherons dans la forêt de Compiègne.
A droite : Un instantané - Une rencontre désagréable.
La maison forestière du Vivier Corax.
A gauche : Chasse à courre au Puits-du-Roi - Equipages réunis de Chézelles-Prince Murat-Valon - Les maîtres d'Équipage.
A droite : Les équipages de Chézelles, Prince Murat et Valon - En attendant le rapport.
Le premier percement régulier de la forêt remonte au règne de François Ier, ce monarque fit ouvrir les huit routes qui, partant du Carrefour du Puits du Roi, se rendent en ligne droite jusqu'en dehors du terrain boisé.
Louis XIV perça 54 routes de chasse auxquelles Louis XV et Louis XVI ajoutèrent près de 300 nouvelles.
Le tracé de ces voies est particulièrement remarquable autour du Puits du Roi, où elles forment trois polygones : l'intérieur appelé Octogonet, puis le Petit et le Grand Octogone. Cette disposition facilite l'exercice de la chasse à courre : aussi le Puits du Roi fut-il généralement choisi comme rendez-vous des chasses royales et impériales.
En 1810, Napoléon Ier ouvrit l'avenue des Beaux-Monts.
La maison forestière du Hourvari est située au Carrefour Desbouis.
A gauche : La Bénédiction de la Meute.
A droite : Le Balancé de la Nappe.
Des chasseurs parisiens perdus en pleine forêt de Compiègne, sur chaque poteau indicateur de la forêt de Compiègne figure une marque rouge indiquant la direction du Château de Compiègne.
A gauche : Café de l'Armistice "A l'Élysée de Compiègne" - Maison Formentin
A droite : " A l'Élysée de Compiègne" - Maison Cabley
Tél : 22
A gauche : "A l'Élysée de Compiègne" - Maison Duriez - Rateau.
A droite : L'Élysée de Rethondes et la gare.
A gauche : Halte du Pont de Rethondes.
A droite : La gare de Rethondes, une petite gare située sur la commune de Compiègne, nommée Rethondes pour la différencier de la gare principale de la ville.
A gauche : L'endroit où fut signé l'Armistice.
Au centre : Signature de l'Armistice - 11 novembre 1918 - (5 heures du matin)
Sur la photo de gauche à droite : le Général Weygand, le Maréchal Foch, Sir Rosslyn-Wemyss, le Contre-Amiral George Hope, le Capitaine Laperche - Le Capitaine de Cavalerie Von Helldorf, le Comte Von Oberndorff, Mathias Erzberger, le Général Major Von Winterfeld, la Capitaine de Vaisseau Vanselow.
A droite : A la descente du wagon après la signature de l'Armistice, de gauche à droite : le Contre-Amiral Hope, le Général Weygand, Sir Rosslyn Wemyss, le Maréchal Foch, le Capitaine Marriott, sur les marches du wagon : le Général Desticker (tête nue), le Capitaine de Mierry, le Commandant Riedinger, le Capitaine-Interprète Laperche.
La Clairière de l'Armistice a été créé en 1919 au milieu de la forêt à l'endroit même où fut signé le 11 novembre 1918, entre le Maréchal Foch et les plénipotentiaires allemands, l'armistice qui mit fin à la guerre de 1914 - 1918.
Le wagon du Maréchal Foch, dans lequel fut signé l'armistice, avait été installé le 11 novembre 1927, dans un abri en ciment armé construit grâce à la générosité d'un américain monsieur A.H. Flaming, de Pasadena (Californie) . Le tout, détruit par les Allemands, en 1940, a été reconstruit et rétabli en 1950.
Signature de l'Armistice - 22 juin 1940
Adolf Hitler exige que l'armistice soit signé au même endroit que l'Armistice de 1918, dans la même clairière en forêt de Compiègne.
Il fait sortir le wagon de l'Armistice, qui avait servi à signer celui de 1918, du bâtiment qui l'abrite, et le fait placer à une centaine de mètres de là, à l'emplacement exact où il se trouvait le 11 novembre 1918.
Le 21 juin, lors de la journée inaugurale des négociations, les Allemands sont représentés par Adolf Hitler et le maréchal Wilhelm Keitel, chargé des négociations.
La délégation allemande est composée de :
Rudolf Hess, Hermann Göring, Von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangéres du Reich, l'amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine, et le général von Brauchitsch, commandant de la Wehrmacht.
La délégation française est composée de :
Du général Charles Huntziger (Commandant la 2e armée autour de Sedan), le Général Jean Bergeret (Chef d'état-major de l'Aviation), le Vice-Amiral Maurice Le Luc et Léon Noël (Représentant le Ministère des Affaires Etrangères).
Après la signature de l'armistice qui mit fin à la "drôle de guerre", les Allemands détruisirent la clairière et le carrefour, mais respectèrent la statue du Maréchal Foch. Le wagon et les pierres furent emmenés en Allemagne. A la fin de la guerre on retrouva les pierres et l'on a pu reconstituer exactement la clairière et le carrefour. Seul, le wagon avait été détruit à Berlin en avril 1945 (soit un mois avant la capitulation allemande) sur ordre d'Hitler par les S.S.
Une voiture similaire (construite en 1913 pour la "Compagnie Internationale des Wagons-Lits" est exposée dans le musée de la Clairière de la forêt de Compiègne.
A gauche : Le théâtre, qui pouvait contenir 4.000 spectateurs, mesure 70m. de diamètre ; il a conservé ses trois premiers mètres de gradins, au-dessus desquels s'incurve un hémicycle gazonné : à la partie supérieure subsistent les six vomitoires qui servaient d'entrée au public. On voit aussi les soubassements de murs de la scène et des coulisses.
A droite : Le temple mesurait 20m. de côté. Un large caniveau de pierre en dessine le pourtour. On reconnaît à l'Est les traces du portique d'entrée, flanqué de quatre colonnes, et les premières marches du perron, fortement calcinées. Parmi les sujets sculptés sur les pilastres d'angle, on croit identifier Mithra, Cérès, plongeant dans le feu le jeune Démophon, Apollon, Icare ou Dédale, Prométhée enchaîné, Mars, etc...
La route qui traverse les ruines, coïncide avec l'ancienne romaine de Senlis à Soissons dite chaussée Brunnehaut, se prolonge au Sud-Ouest de Béthisy-Saint-Martin.
Pique Nique en 1935 en forêt de Compiègne avec des images du Carrefour de l'Armistice, des Châteaux de Compiègne et de Pierrefonds.