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Blason Compiegne

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Blason Compiegne

Place du Château "Intervilles 64"
Compiègne-Montauban
une émission de la première chaîne de l'O.R.T.F.
du 10 septembre 1964

Intervilles 1964 Jean Legendre Maire de Compiègne

A gauche : L'émission "Intervilles 64 Compiègne-Montauban" du 10 septembre 1964 de Guy Lux et Pierre Brive diffusée par l'O.R.T.F.
Réalisations : Roger Pradines & Guy Labourasse.
A droite : Jean Legendre, maire de Compiègne et Guy Lux.Sur la place du Château de Compiègne, Jean Legendre, maire de Compiègne, s'exprime en ces termes auprès de Guy Lux :
"Vous avez réveillé les dormeurs * ..."
(* Les Compiègnois ont pour surnoms ,"les Dormeurs"
© INA

Léon Zitrone "Je vous affirme sur mon honneur personnel" © INA

Extrait du jeu Intervilles entre les villes de Compiègne et Chantilly (Oise). Les deux présentateurs Guy Lux et Léon Zitrone sont en désaccord quant à un point du réglement.
Pour mettre fin à la discussion avec Guy Lux, Léon Zitrone "affirme sur son honneur personnel qu'il n'était pas au courant de ce nouveau point de réglement".

Incidents sur la place du Château © INA

Simone Garnier pousse un cri : une tribune du public vient de s'écrouler sur la place du Château de Compiègne. Guy Lux prend la situation en main pour rassurer tout le monde.

Le 1er drame d' "Intervilles 64"
De jeunes voyous ont fait basculer la tribune

Télé Magazine 1964

Article publié par l'hebdomadaire Télé Magazine du 15 septembre 1964.
Reportage de Colette Leiber, photos Christian Allardet.
Madame Gorse, la concierge du lycée technique de Compiègne n'avait pas voulu accompagner sa fille sur la place du Château où se déroulait "Intervilles". Dans sa loge, elle regardait l'émisssion devant son téléviseur, lorsque Simone Garnier qui annonçait la course de triporteurs, s'interrompit soudain, le visage anxieux elle déclara :
"Un accident vient de se produire parmi les spectateurs, nous allons passer l'antenne à Montauban".
Prise d'un pressentiment inexplicable, madame Gorse, en blouse d'intérieur, se précipita hors de chez elle. Dans les rues, elle croisa plusieurs ambulances qui filaient vers l'hôpital. Angoisée, à bout de soufle, madame Gorse arriva sur la place pour apercevoir sa fille Dominique, 17 ans, transportée en toute hâte par un pompier vers l'une des ambulances en attente...
Il était 22h10 quand l'accident se produisit. des cris montèrent de l'une des extrémités de la place. Spectacle hallucinant, sur 30 mètres, les gradins s'abattirent les uns après les autres, comme un château de cartes, entraînant en quelques secondes des centaines de personnes qui tentaient vainement de s'accrocher avant de tomber au sol dans un enchevêtrement de métal et de bois.

Une tribune du public vient de s'écrouler sur la place du Château de Compiègne Incidents Intervilles Compiègne 1964

A Compiègne, la tribune vient de s'effondrer. Le moment d'affolement a été de courte durée et les secours intervenus très vite. Gardiens de la paix, C.R.S., pompiers, soldats se sont immédiatement précipités pour dégager les blessés et les transporter d'urgence à l'hôpital Saint-Joseph. La victoire de Compiègne sur Montauban (3 à 0) a été affectée par ce malencontreux accident.

22 personnes soignées à l'hôpital Saint-Joseph
4 blessés graves

Secours immédiats
Immédiatement, toutes les forces de police qui se trouvaient là pour assurer le service d'ordre, les pompiers et les techniciens d' "Intervilles", commencèrent les opérations de secours. Spontanèment, des militaires qui assitaient à l'émission (ils sont nombreux en garnison à Compiègne) firent la haie en se tenant la haie en se tenant par le bras pour maintenir les inévitables curieux et ouvrir le passage aux ambulances qui arrivèrent tout de suite sur les lieux.
De son côté, Lucien Billard, directeur de la photographie, réussit à se hisser à la force des poignets jusqu'au sommet d'une tour métallique qui supportait les projecteurs et les détourna de l'émission pour éclairer le travail des sauveteurs.
Au fur et à mesure que s'effectuaient les secours, on constataient, avec soulagement, que le bilan était moins lourd qu'on avait pu le redouter. Guy Lux annonça même à l'antenne qu'il n'y avait que 3 blessés légers, en réalité, ils étaient vingt-deux qui furent examinés, radiographiés et soignés à l'hôpital Saint-Joseph de Compiègne.
Quatre d'entre eux seulement furent hospitalisés. Parmi ces derniers se trouvait Dominique Gosse. Dans les couloirs de l'hôpital où elle était attendre sa mère apprit qu'elle souffrait d'un traumatisme de colonne vertébrale.
Combien étaient-ils, après l'émission dans la cour de l'hôpital Saint-Joseph ? Trente, cinquante ou plus qui s'inquiètaient de savoir si leur fille, leur mère, leurs amis n'étaient pas parmis les blessés ? Un maçon dont les mains et les vêtements portaient les traces poussièreuses du travail de la journée, fou d'inquiétude, réclamait des nouvelles de ses deux garçons d'une dizaine d'années qui lui furent rendus, soignés et pansés quelques heures plus tard. Devant la salle d'examens, une jeune fille, brune, jolie, allongée sur une civière, souffrait atrocement d'une cheville : Géraldine Chaigneau, 18 ans, vendeuse dans une boulangerie avait eu le pied coincé sous le pied coincé sous une poutrelle métallique.

Dans l'attente à l'hôpital Saint-Joseph de Compiègne

Je n'assisterai plus à "Intervilles"
- Tout le monde marchais dessus, gémissait-elle et je ne pouvais pas me dégager. C'était la première fois que je venais assister à "Intervilles", mais je vous jure que c'est la dernière !
Quelle est la cause de cet accident, car il y a une cause et stupide de surcroît : un chahut de jeunes voyous qui cherchaient querelle à quelques "croulants" qui les invitaient à se taire.
" Pendant toute l'émission, nous ont expliqué des témoins, ils n'ont pas cessé de jouer à ébranler les tribunes, ils ont sans doute fini par déboîter l'armature métallique."
Monsieur Legendre, maire de Compiègne, qui se rendit immédiatement à l'hôpital, a tenu à rassurer les familles des accidentés pour tout ce qui concernait les frais médicaux. Ils seront pris en charge par la municipalité qui avait contracté une assurance civile spéciale "Intervilles", assurance qui couvrait les 5.000 places de l'enceinte.

Blason Compiegne

Rue Charles Demonchy le Mage de Compiègne

Détective du 17 juillet 1969

René Hénaux, l'ancien plombier-zingueur de la rue Charles Demonchy devenu guérisseur.
Article paru dans le journal Détective du 17 juillet 1969
103, rue Lauriston
Paris 16

Une rue bloquée par la foule de ses adeptes

Devant la maison du mage les fidèles continuent à prier Hostellerie du Royal - Lieu Compiègne

Devant la maison du mage René Hénaux, les fidèles continuent à prier.
"... Après son mariage, René Hénaux s'installe dans le pavillon de briques rouges de la rue Charles Demonchy. Travailleur et consciencieux, il est bientôt promu chef de chantier.

Il tait la vision miraculeuse

C'était au printemps 1933, nous racontera celui qui est devenu un de ses plus fervents adeptes, monsieur Marcel Janssen, ancien directeur d'une école d'agriculture. Monsieur Hénaux était dans sa chambre, où les volets étaient fermés entretenaient une pénombre semblable à celle des chapelles. Soudain, il vit fondre sur lui une immense flamme blanche qui brûlait avec un sifflement strident. Il se trouvait au centre au centre d'un brasier incandescent d'un mètre de diamètre et de plus de trois mètres de haut. Miraculeusement, il ne ressentait aucune chaleur !
Sa sœur madame Ponthieux nous donne sa version des faits :
"A la fin de 1934, René Hénaux a fait une chute de dix mètres, du haut d'un toit. Le malheureux s'est relevé avec des membres cassés, des trous dans la tête... Il a été voir un guérisseur. Sans médecin, rien qu'en priant avec ce guérisseur, il s'en très bien remis. Il ne lui resté aucune gêne, aucune cicatrice de des blessures."
René Hénaux change alors du tout au tout . Il se persuade qu'il a bénéficié d'un bienfait de Dieu nous dit monsieur Janssen.
Cependant, durant dix ans, il continue à mener une vie humble d'artisan-plombier, sans parler à quiconque de cet événement. Ce n'est qu'à la Libération que mon maître a eu enfin la révélation de ses dons de thaumaturge...
Le 31 août 1944, monsieur Hénaux travaillait chez une jeune femme qui avait eu le pied cassé en tombant dans un escalier. Elle souffrait atrocement. Les médecins l'avaient abandonnée depuis huit mois, ne voyant comme remède l'amputation ! Elle demanda à son plombier de prier pour sa guérison, ayant été mystérieusement avertie qu'il en avait le pouvoir. Monsieur Hénaux refusa. Ramassant sa sacoche à outils, il se sauva chez lui. Il était extrèmement ému, sachant bien qu'il n'avait parlé à personne de ses étranges apparitions.
Il se retira dans sa chambre et se mit à prier à haute voix : " Mon Dieu, dit-il, ce n'est pas possible de faire une chose pareille."
"Alors survint l'inoubliable. Il vit devant lui un homme au visage pâle encadré d'une barbe blonde, vêtu d'une robe bleue. Ses pieds se tenaient à une trentaine de centimètres du sol. C'était le Christ...
- L'apparition divine ouvrit la bouche, elle dit : "Si c'est possible, puisque je te l'ai déjà dit ! Si tu veux, adopte un signe sensible. Bouleversé jusqu'au tréfonds de lui même, monsieur Hénaux, s'enquit :
"Est-ce le souffle ?"
Et le Christ lui répondit : "Oui, le souffle !" et disparu...
"Aussitôt, poursuivit monsieur Janssen, monsieur Hénaux retourna chez la jeune femme. Il souffla sur son pied blessé. Immédiatement toute souffrance s'évanouit. Quelques jours plus tard la miraraculée venait à pied, rue Charles Demonchy, montrer à monsieur Hénaux qu'elle était totalement guérie. Le plombier remercia Dieu, mais ne souffla mot de son extraordinaire aventure. Heureusement la jeune femme ne garda pas le silence. Grâce à elle tout le voisinage sut bientôt que René Hénaux disposait de l'extraodinaire pouvoir magique de guérir les plaies de son seul souffle..."
A partir de ce jour, René Hénaux est devenu le mage de Compiègne. Malades, blessés, éclopés viennent le supplier devant sa maison, par centaines au début au début, par milliers aujourd'hui. Et celui qui se croit maintenant investi d'une mission divine se sent obligé de recevoir tout le monde. La vie du petit plombier de province, totalement bouleversée, devient celle d'un thaumaturge, d'une idole que ses adorateurs viennent du monde entier.

Détective du 17 juillet 1969

Le plombier refuse l'eau courante

Devant l'affluence des malades et des disciples qui viennent le consulter de France, de Belgique, d'Espagne, d'Allemagne, René Hénaux, ne peut plus dormir que quelques heures par semaine. C'est à peine s'il trouve le temps de faire un repas par jour...
Sa sœur madame Ponthieux nous donne sa version des faits :
Les matins où il a eu le temps de prendre quelques heures de repos, il se lève à 6 heures. Il quitte la paillasse jetée dans un coin de sa chambre aux volets éternellement clos : ils n'ont pas été ouverts une seule fois depuis quinze ans. Le rideau qui pend devant la fenêtre laisse pénétrer, quand il fait soleil, une lumière fauve sur les quatre murs nus, peints en noir du plancher au plafond. Ce rideau a été rouge autrefois. Il est aujourd'hui d'une couleur indéfinissable car il n'a jamais été lavé. Le mage défend, en effet, qu'on fasse le ménage dans sa maison, selon ses concepts étranges du bienfait du retour à la nature.
Une fois levé, René Hénaux va saluer sa femme et sa fille qui vivent au rez-de-chaussée. Puis il regagne sa chambre du premier étage et s'y agenouille ou s'y assied à croupeton. Il n'y a aucun siège, l'unique meuble, avec la paillasse, étant une petite table de bois foncé. Là, René se livre à des méditations et à des prières inconnues, pendant de longues heures. Il est toujours 18 ou 19 heures quand le mage sort de cette réclusion pendant laquelle il n'accepte la présence d'aucun témoin.
Hénaux, alors descend dans sa cour où l'attend une foule de deux ou trois cents fidèles implorants. Jusquà minuit, il écoute leurs confidences, leur prodigue des enseignements et des conseils.
... Puis il souffle sur les plaies, sur les brûlures et sur les infirmités des malades qui se présentent à lui. Les guérit-il ?.
Et pourtant ce même Hénaux, doué aux dires des ses disciples de pouvoirs magiques, qui vient de déclencher un extraordinaire scandale par la mort de sa jeune disciple Danièle Fleurus.

Des fidèles manifestent leur dévotion Hostellerie du Royal - Lieu Compiègne

A gauche : Geneviève, fille du mage : grande prêteresse et femme de tête.
A droite : Pendant son absence, des fidèles manifestent leur dévotion.

Mort pour un œil perdu

La mord de la malheureusement Danièle Fleurus a soulevé une intension émotion un peu partout, mais jamais si vive qu'à Crisolles (Oise) et dans les villages voisins ; là, beaucoup de gens connaissaient Danièle ; ils connaissaient aussi le mage de Compiègne. Du coup, les langues se sont déliées, certaines personnes ont osé rappeler des faits auxquels on ne pensait plus... Ainsi l'histoire du petit Luc Legrand. Très grièvement blessé dans un accident, à l'âge de deux ans et demi, le petit Luc, au lieu d'être visité par un médecin, fut transporté par son père, qui était un adepte du mage, à la "maison sainte" de Compiègne. Au bout d'un voyage de 95 kilomètres en automobile, le petit blessé arriva dans la cour du mage, comme une loque dans les bras de sa mère. Là le trio se mit à prier... Le petit Luc ne tardait pas à mourir...
Ma femme, nous raconte monsieur Loof, était une adepte du mage. Dès qu'elle a su qu'elle qu'elle était atteinte d'un cancer à la gorge, elle a refusé de se soigner. Elle est morte dans mes bras.
La liste n'est pas finie. En 1962, un garde-champêtre de Bienville, monsieur Berdon, s'était crevé un œil en coupant du bois. Il est allé voir le mage...
"Il est mort de fatigue", nous explique sa femme, qui continue à aller prier devant la maison du "saint".
La mort de Laurette Lombard est plus récente. Cette jeune femme, fervente admriratif de René Hénaux était partie dans le Midi pour suivre son mari, un fontionnaire. Elle se disputa violemment avec monsieur Lombard : Laurette voulait revenir voir son mage, son mari lui répondit qu'il ne s'agissait là que de pratiques sorcellerie. Finalement, Laurette, qui était enceinte quitta tout pour revenir à Compiègne et pouvoir entendre la "sainte parole" de René Hénaux.
" - La jeune femme qui n'avait plus de logis, nous raconte le cimetière des gitans, est venue s'installer dans un terrain vague, dans une roulotte, au milieu des gitans qui l'ont adoptée. Elle allait voir le mage ou prier devant sa maison, en touchant des briques des murs. Fidèle à l'enseignement de son maître, elle n'est allée consulter aucun médecin. Elle est morte en 1966, en accouchant. On l'a enterrée au cimetière des gitans. Depuis chaque dimanche, des dizaines de disciples qui sortent de la maison du mage viennent en pèlerinage sur sa tombe..."
Et puis, en juin dernier, c'est la mort de Danièle Fleurus. Les autorités s'émeuvent. Si le mage a vraiment une part de responsabilité dans la mort de plusieurs de ses disciples, il n'est pas concevable qu'on le laisse librement dispenser son enseignement funeste. Mais est-il coupable ? Devant la gravité du cas, le ministre de la Justice ordonne une enquête.
"- Ce n'est pas la faute de monsieur Hénaux, nous a dit la grand-mère de Dominique Rackozy, ce n'est pas lui qui m'a dit de ne pas aller voir un médecin..."

"Empoisonnez-vous si vous le voulez"

Et l'enquête a fait ressortir que, précisément, Hénaux a déjà condamné, en 1966, pour ce motif. C'est à la suite de la mort du petit Luc Legrand que la Cour d'Appel d'Amiens, le 4 novembre, lui infligeait trois mois de prison avec sursis et 200 francs d'amende.
Depuis cette mésaventure, il semble que le mage de Compiègne extrêment prudent. Il ne sollicite aucun argent de ses visiteurs, se contentant d'accepter leurs dons. Hénaux ne donne aucun autre soin que la prière, ce qui est parfaitement légal. Le mage se garde bien, par ailleurs, de dire ouvertement à ses visiteurs de ne pas aller voir des médecins ou de ne pas prendre de médicaments. Il emploie très habilement des formules ambiguës comme celle que nous a rapportée un témoin :
" - Ce n'est pas moi qui vous interdirai de prendre des médicaments !
Je vous laisse libre de vous empoissonner si vous en avez envie !"
Seule, l'aboutissement de l'enquête pourra révéler si Hénaux peut-être inculpé.
En attendant, le mage de Compiègne se terre si bien dans son petit pavillon aux volets soigneusement fermés que certains se demandent s'il n' a pas disparu. Il a fui les flashes des photographes comme la peste, car cet homme mystérieux, depuis vingt-cinq, refuse de laisser prendre de lui la moindre photographie.
" - L'Eglise essaiera de me "récupérer" après ma mort pour faire de moi un saint !" a expliqué le mage à son discipline Marcel Janssen. C'est pourquoi je ne veux pas de photos de moi : on les distribuerai comme des images pieuses.

Enquêtes Pierre Cordier, Henri-Guy Devignac, Patrick Eynaud et Jean-Claude Valla
Photos Georges Pommier
Détective n°1199 du 17 juillet 1969

René Hénaux au micro de Christian Brincourt
sur RTL

..."Un jour que je rentrais du travail couvert de sueur, je suis monté dans ma chambre pour me changer. J'ai alors eu une apparition : C'était une flamme transparente d'un mètre cinquante environ qui traversait la pièce. Elle n'était pas chaude, mais extrêmement lumineuse et faisait le bruit d'une lampe à essence. Son intensité augmentait tellement que j'ai du fermer les yeux. Pourtant je voyais aussi bien que si je les avais gardé ouverts... Et là, le bon dieu m'a annoncé que je pouvais demander son assistance pour guérir les malades, et rétablir l'harmonie".

René Hénaux sur la tombe de son épouse

René Hénaux venant se recueillir sur la tombe de son épouse

René Hénaux venant se recueillir au cimetière de Compiègne sur la tombe de son épouse décédée le 8 octobre 1977.

Décès du "mage" en 1990

René Hénaux s'est éteint le vendredi 20 avril 1990.
Ses proches et ses fidèles voulaient garder cette fin secrète, mais il a bien fallu qu'un médecin vienne constater le décès. La nouvelle de sa mort s'est répandue comme une traînée de poudre. Les voisins du petit pavillon de briques sont plutôt soulagés d'être débarrassés de cette encombrante célébrité. Leurs maisons ne trouvaient pas preneurs, les éventuels acheteurs redoutant la puissance du Témoin.

Un cortège de fidèles accompagne René Hénaux au cimetière

René Hénaux venant se recueillir sur la tombe de son épouse

La foule, les voitures et les cars ont envehi la rue Charles Demonchy. Hommes en deuil, complet cravate noirs. Un silence absolu règne le mardi 24 avril 1990, à 14 heures, quand le corbillard stoppe devant le petit pavillon de brique du numéro 24.
Un cercueil est transporté à l'intérieur du véhicule, qui redémarre ensuite. Le cortège se forme : des Rolls, des Mercedes, des Jaguar, mais aussi des Estafettes rouillées et des vieilles 403 Peugeot.
Un kilomètre deux cents de trajet. Les véhicules bondés s'arrêtent à la porte du cimetière où veille un service d'ordre composé de gitans. Visages sombres et moustachus, les gros bras ne plaisantent pas. Les employés des pompes funèbres sont fermement renvoyés et les journalistes tenus à l'écart. Seul le fourgon funéraire et cinq proches du défunt peuvent pénétrer à l'intérieur. Disciplinée, l'assistance, triée sur le volet, patiente.
Le cercueil est sorti, hissé par dix hommes. La foule est autorisée à rentrer. Trois cents mètres jusqu'à une tombe creusée les jours précédents par les gitans. Pas de prêtre, pas de cérémonie religieuse. Pas un mot non plus, pas un sanglot. Le cercueil est descendu dans le caveau, puis une main jette un bouquet de liliums blancs sur le bois brut avant que des pelletées de terre ne le recouvrent. C'est fini. Mais, tout l'après-midi, la foule restera à se recueillir devant la tombe du défunt...

Enquête de Jean-Paul Pradier
Le nouveau Détective n°398 du 3 mai 1990

De nos jours quelques fidèles continuent à prier

- De nos jours quelques fidèles continuent à prier chaque jour devant la maison en briques du mage, elle est désormais vide de tout occupant, les volets ont été repeints récemment mais sont toujours fermés.
Certains de ses adeptes restent également dans leurs voitures, garées dans la rue Charles Demonchy, pendant de longues heures...

Blason Compiegne

Le Tour de France
10 Juillet 2007

Tour de France Compiegne 2007

La 3e étape du Tour de France 2007 s'est déroulée le 10 juillet. Le parcours de 236,5 kilomètres a relié Waregem (Belgique) à Compiègne.
Le gagnant fut le coureur au maillot jaune le suisse Fabian Cancellara en 6 h 36 min 15 s.

Arrivée au Rond Royal à Compiègne © INA

Compiègne a été 2 fois ville-étape du Tour de France en 1980 et 2007 et a aussi été 2 fois ville-départ d'une étape du Tour en 1980 et 1981.

Victoire de Fabian Cancellara © INA

Fabian Cancellara surnommé "Spartacus" sur le podium d'arrivée, félicité par le Maire de Compiègne Philippe Marini.

Blason Compiegne

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