Compiègne
avant, pendant et après la seconde guerre mondiale
Les aérostiers à Compiègne de 1929 à 1939
La Saucisse des Aérostiers
Dans les années 30 le 1er Régiment d'Aérostation, commandé par le Lieutenant-Colonel Leveau, était basé à Compiègne.
Défilé du 1er Régiment d'Aérostation commandé par l'Adjudant-Chef Armand Trehin.
Les aérostiers dans leur caserne de Royallieu
Les soldats de l'armée de l'air du 1e Régiment d'Aérostation dans leur caserne militaire de Royallieu. Avec la mobilisation en 1939, la 52ème brigade et 183ème Batallion d'Aérostiers de Compiègne seront dissous, l'armistice du 22 juin 40 mit fin à l'Aérostation de Compiègne.
Construite en 1913, elle s'étendait sur 20 hectares. Elle fût transformée en camp d'internement pour prisonniers politiques de 1941 à 1944 par les troupes d'occupation.
Les bombardements du 10 mai 1940 L'Hôtel des Flandres
L'Hôtel des Flandres (place du 114e Régiment d'Infanterie, angle de la rue d'Amiens et du quai de la République), après les bombardements de mai 1940 sur Compiègne.
La photo de droite a été prise par un soldat allemand le 17 juin 1940.
La Gare S.N.C.F.
La rue d'Amiens détruite par les bombardements, la photo a été prise par un soldat allemand en juin 1940 depuis un train .
La rue Solférino
Après les bombardements de mai 1940 la rue Solférino en ruines, l'exode a commencé.
Sur la photo une voiture immatriculée en Belgique, avec une galerie chargée d'effets personnels et d'un vélo, tente de rejoindre le sud de la France.
La place de l'Hôtel de Ville en juin 1940
Après les bombardement la statue de Jeanne d'Arc semble épargnée au milieu des ruines.
(Photo prise un soldat de la Wehrmacht)
17 mai 1940 :
Les premières bombes ont encadré l'Hôtel de Ville. Deux, derrière, ont fait quelques dégâts. Mais d'autres sont tombées sur l'hôtel de la Cloche, une autre rue Napoléon, près du café Français.
Une femme est tuée devant le ESSI, des bombes incendiaires ont complété l'œuvre de destruction, rue Solférino et tout autour du pont de l'Oise.
On m'annonce 18 tués et 80 civils blessés, plus les ignorés. Les évacués accélèrent le pas à la vue de ces incendies qu'ils traversent, de cette tuerie tragique. L'École de l'Etat Major stationnée à Compiègne est dissoute, mais les officiers sont maintenus momentanément à la disposition de l'armée.
Dure et lugubre journée que celle du 17 mai.
Albert Guerineau, Sous-Préfet de Compiègne de 1934 à 1942.
L'Armistice
du 22 Juin 1940
Signature de l'Armistice - 22 juin 1940
Adolf Hitler exige que l'armistice soit signé au même endroit que l'Armistice de 1918, dans la même clairière en forêt de Compiègne.
Il fait sortir le wagon de l'Armistice, qui avait servi à signer celui de 1918, du bâtiment qui l'abrite, et le fait placer à une centaine de mètres de là, à l'emplacement exact où il se trouvait le 11 novembre 1918.
Le 21 juin, lors de la journée inaugurale des négociations, les Allemands sont représentés par Adolf Hitler et le maréchal Wilhelm Keitel, chargé des négociations.
La délégation allemande est composée de :
Rudolf Hess, Hermann Göring, Von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangéres du Reich, l'amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine, et le général von Brauchitsch, commandant de la Wehrmacht.
La délégation française est composée de :
Du général Charles Huntziger (Commandant la 2e armée autour de Sedan), le Général Jean Bergeret (Chef d'état-major de l'Aviation), le Vice-Amiral Maurice Le Luc et Léon Noël (Représentant le Ministère des Affaires Etrangères).
Après la signature de l'armistice qui mit fin à la "drôle de guerre", les Allemands détruisirent la clairière et le carrefour, mais respectèrent la statue du Maréchal Foch. Le wagon et les pierres furent emmenés en Allemagne. A la fin de la guerre on retrouva les pierres et l'on a pu reconstituer exactement la clairière et le carrefour. Seul, le wagon avait été détruit à Berlin en avril 1945 (soit un mois avant la capitulation allemande) sur ordre d'Hitler par les S.S.
Une voiture similaire (construite en 1913 pour la "Compagnie Internationale des Wagons-Lits" est actuellement exposée dans le musée de la Clairière de la forêt de Compiègne.
Soldats Allemands devant le musée de l'Armistice devant sa destruction.
Photo de gauche : En 1934 touristes français devant le Monument aux libérateurs de l'Alsace-Lorraine.
Photo de droite :En juin 1940 des soldats allemands devant le même monument.
Ce monument est dédié aux libérateurs de l'Alsace-Lorraine dit " monument aux Alsaciens-Lorrains"», œvre d'Edgar Brandt représentant un aigle renversé, transpercé par une épée avec cette dédicace inscrite sur le socle : "Aux héroïques soldats de France, défenseurs de la Patrie et du Droit, glorieux libérateurs de l'Alsace et de la Lorraine.".
Photo ci-dessous : En juin 1940 un contingent de soldats allemands devant le Monument aux libérateurs de l'Alsace-Lorraine
La gare de Compiègne
en août 1940
Les soldat Allemands de la Wehrmacht en gare de Compiègne.
La gare de Compiègne
le 11 août 1942
Discours de Pierre Laval le 11 août 1942 dans la gare de Compiègne lors du retour des premiers prisonniers de guerre français suite au départ des volontaires français pour la relève.
En Prusse orientale, le Général Henri Antoine Didelet annonce au premier contingent de prisonniers libérés par la relève, qu'ils vont quitter le camp. A Compiègne, le 11 Août 1942, Pierre Laval entouré d'allemands assiste à l'arrivée en train des prisonniers des Stalags 1A et 1B et s'adresse aux travailleurs de la relève.
Libération des prisonniers de guerre en 1942
En 1942 les soldats français libérés des camps allemands sont amenés au Quartier Bourcier à Compiègne.
Lors de l'avance allemande en Juin 1940, le pont Séjourné a été détruit par le Génie Militaire. Dans une première période (22 mai 1942 - 1er mai 1943), malgré les conditions difficiles de travail sous l'occupation allemande, les fondations de la pile ont été exécutées.
Les Allemands ordonnèrent alors d'arrêter les travaux, mais acceptèrent cependant que les pieux de défense de la pile soient exécutés. Le Chantier a dû être interrompu le 1er mai 1943.
Les fondations des culées purent être reprises après la Libération en septembre 1944.
En 1944 les soldats américains
dans le parc du Château
Jean Legendre et le général de Gaulle
lors de sa visite à Compiègne le 7 mars 1948
Jean Legendre est né le 7 mai 1906 à Paris XI, Il s'installe dans les années 30 à Compiègne et sera rédacteur politique de trois hebdomadaires. Lors des législatives de 1936 il est délégué départemental du Parti Social Français du Colonel de La Rocque adversaire du Front Populaire. Fait prisonnier et déporté en Allemagne, il est libéré le 9 août 1943 pour raisons médicales, il fondera à la libération en septembre 1944 le journal "Oise Républicaine" .
Jean Legendre fut maire de Compiègne de 1947 à 1954 puis de 1959 à 1987, il cède alors la place à son dauphin désigné, Philippe Marini, il restera conseiller municipal à la mairie de Compiègne jusqu'à son décès le 21 septembre 1994.
Jean Legendre soutient, le 1er juin 1958, l'investiture du général de Gaulle à la présidence du Conseil, et vote le levndemain les pleins pouvoirs. Réélu aux élections législatives du 30 novembre 1958 dans la deuxième circonscription de l'Oise, il est pourtant de ces parlementaires Indépendants que leur attachement à la cause de l'Algérie française entraîne dans une opposition virulente au gaullisme. Cette radicalisation, qui n'est pas étrangère à sa défaite aux élections législatives de 1962 et de 1967, le conduit à soutenir la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour aux élections présidentielles de 1965.
Jean Legendre sait toutefois préserver son autorité à la mairie de Compiègne, à la tête de laquelle il se voit constamment réélu ; il demeure en outre l'un des responsables politiques les plus influents de la région picarde, dont il préside le Conseil exécutif de 1974 à 1976, au moment où celle-ci, d'établissement public, se transforme en collectivité locale.
Une foule intense sur le parvis du château de Compiègne
lors du discours du général de Gaulle le 7 mars 1948
C'est devant des milliers de personnes que le général de Gaulle a parlé le dimanche 7 mars 1948 devant le château de Compiègne. Il a été accueilli par monsieur Legendre, député-maire de Compiègne qui lui a déclaré : "Ce que la foule attend de vous, ce sont des paroles d'espoir. En face d'un présent incertain et trouble, ce qu'on attend de vous, se sont aussi des certitudes. Ce qu'on attend de vous, c'est que vous refassiez ce que vous avez fait en 1940".
Le général a ensuite parlé pendant près d'une demi-heure, d'une voix forte, en détachant nettement les périodes essentielles, mais en adoptant parfois une chaleur de ton particulière.
La foule l'applaudi longuement, particulièrement lorsqu'il a déclaré que "tout" était "prêt pour assurer la direction du pays dès que les conditions le permettront".
Le journal de Neuchâtel
Au début du discours qu'il a prononcé à Compiègne le général de Gaulle constate le désarroi qui règne en France : "La patrie, menacée de l'extérieur par l'expansion d'un immense empire dont les maîtres visent à la domination mondiale, est minée de l'intérieur par des séparatistes au service de ces étrangers.
Au début du discours qu'il a prononcé à Compiègne le général de Gaulle constate le désarroi qui règne en France : "La patrie, menacée de l'extérieur par l'expansion d'un immense empire dont les maîtres visent à la domination mondiale, est minée de l'intérieur par des séparatistes au service de ces étrangers".
Le général de Gaulle reviendra à
nouveau à Compiègne le 14 juin 1964
Le Général de Gaulle, Président de la République, prononcera un discours le dimanche 14 juin 1964 sur la place de l'hôtel de ville à Compiègne. Les compiègnois seront admis sur le parvis de la mairie que sur invitation.
Petite anecdote en marge de la venue du Général de Gaulle, monsieur Claude Legaufre, exploitant le "Hall du Pneu" situé rue Magenta, est gardé à vue pendant 3 jours au commissariat de la ville.
Il saisit le tribunal admnistratif, et, l'année suivante, le Préfet de l'Oise est condamné à verser 1.000 Francs (environ 150 €) de dommages et intérêts à monsieur Le Gaufre :.
"En donnant cet ordre d'arrestation manifestement insusceptible de se rattacher à l'application d'un texte législatif règlementaire, (le Préfet) a donc commis une erreur grave, absolument inexcusable et une atteinte à la liberté individuelle, consttuant une voie de fait."