Panneau publicitaire à la fin des années 90 de l'Auberge du Daguet situé derrière le calvaire.
Le tracé partiel de la rue Saint-Jean de l'église vers le bas du village dans les années 60
L'école libre "Saint-Charles"a été créée en 1910 (après la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905) grâce aux libéralités du Comte Maurice Pillet-Will, de monsieur Eugène Lefèvre-Pontalis et au dynamisme de l'abbé Louis Roquancourt. Elle comprenait une grande Classe et une classe Enfantine tenue par par madame Diguet : la garderie pour garçons et filles était assurée par mademoselle Marie Duhamel, elle fut, par la suite, supprimée et l'école "Saint-Charles" devenait une école réservée aux filles.
L'écoles des filles "Saint-Charles" ferma définitivement après l'évacuation de Vieux-Moulin en 1940.
Madame Marie Duhamel (Sœur pour l'église) quitta Vieux-Moulin le 16 octobre 1942 pour rentrer au Couvent de Saint-Aubin-lès-Elbeuf.
L'école libre "Saint-Charles" fut vendu en décembre 1940 à l'Association Diocèsaine de Beauvais.
A la fin des années 50 la pièce du Rez-de Chaussée était réservée au patronage pour les enfants de Vieux-Moulin.
qui pouvaient voir ainsi la télévision le dimanche après-midi avec l'Abbé Louis Samson, Curé de Vieux-Moulin de 1956 à 1962.
L'Association Diocèsaine de Beauvais le vendit en 1960.
L'école Saint-Charles était située au 33 de la rue Saint-Jean.
Sur la photo de droite : au premier rang la deuxième élève à partir de la droite (avec des nattes) Marie-Louise Gourdet née le 19 juin 1917 à Vieux-Moulin et décédée le 19 juin 1985 à Compiègne et épouse de Joseph Bogusz entrepreneur de maçonnerie à Vieux-Moulin.
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Distribution des prix
Êcole Saint-Charles - Vieux-Moulin
1er Prix de Lecture de Récit de Récitation
2ème Prix de Red
3ème Prix d'Écrit de Sciences
Prix d'honneur décerné l'élève à Marie-Louise Gourdet
le 30 juin 1927
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Au 34 de la rue Saint-Jean le bâtiment à gauche était occupé dans les années 50-60 par monsieur Eugène Bessière plombier-couvreur.
Tél : 29
"La rue de l'église" a été peint durant la période 1916-1917 par Maurice Utrillo (hauteur 52,5 cm.; largeur 75 cm).
Le peintre se serait inspiré d'une carte postale pour son tableau. Maurice Utrillo est né Maurice Valadon le 26 décembre 1883 à Paris XVIII et mort le 5 novembre 1955 à Dax, est un peintre célèbre pour ses paysages animés, paysages urbains, peintre à la gouache.
L'étang de la rue Saint-Jean existe toujours mais aujourd'hui il n'est plus visible par les nouvelles constructions.
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Georges Lemaire
Mécanicien
Automobile - Cycles - Machines à coudre
Inventeur de la voiturette "Le Rêve"
44 rue Saint-Jean |
Après avoir exploité le Café - Bureau de tabac situé au 2 de la rue Pillet-Will monsieur Georges Lemaire s'installa, après la première guerre mondiale au 44 rue Saint-Jean dans une maison appelée "Château Vert" qui sera ensuite occupée après la seconde guerre mondiale par Ernst de Donraedt (Le "Château Vert" est devenu aujourd'hui "La Grangerie").
Il exerça son métier d'origine de mécanicien et inventa un modèle de voitures à bras qu'il appela "Le Rêve".
"Le Rêve" était une petite voiturette, avec une caisse en sapin verni, des roues caoutchoutées et roulements à billes montées sur des ressorts.
Très rapidement on trouva des "Rêves" un peu partout dans Vieux-Moulin, parce ce qu'elles étaient belles, légères et pratiques pour tout travaux.
Monsieur Lemaire et son épouse Thérèse eurent l'idée de trouver des points de vente pour "Le Rêve" à Compiègne et dans les villes voisines et même à Paris au "Bazar de l'Hôtel de Ville" qui fut le principal vendeur de la voiturette.
Le Pont-Neuf de Vieux-Moulin à la fin du XIXe siècle.
A gauche : La rue Saint-Jean au niveau du pont sur le ru de Berne.
A droite : Le lavoir sur le pont du ru de Berne, au fond des maisons "Les Fauchelles" et "Ellen Cottage" construites en 1843 avec des pierres du Mont Saint-Mard, la jeune fille avec le pot à lait mademoiselle Leclère (qui deviendra plus tard l'épouse de monsieur Favre et sera professeur à l'école des Samuels), elle était la fille de monsieur et madame Eugène Leclère, domiciliés dans l'impasse des Fermes. Monsieur Leclère fut le troisième cocher du Comte Maurice Pillet-Will.
A gauche : Le pont sur le ru de Berne avec le lavoir. Le rue de Berne (autrefois dénommé ruisseau de Pierrefonds au XVIIIe siècle) d'une longueur de 13,81 Km (source Préfecture de l'Oise) est alimenté par le ru de la Fontaine-aux-Porchers (qui se jette dans les étangs de Saint-Pierre) et par le ru du Pré-Tortu. Il traverse les trois étangs de la Rouillie, de Saint-Pierre et de l'Étot en amont de Vieux-Moulin puis en aval les étangs du Vivier-Frère-Robert et de l'Ortille pour se jeter ensuite dans l'Aisne après le pont de Berne au niveau du Pavois.
A droite : Le lavoir sur le pont du ru de Berne, au fond des maisons "Les Fauchelles" (occupée dans les années 50 et 60 par madame Leduc Tél : 202) et "Ellen Cottage" construites en 1843 avec des pierres du Mont Saint-Mard.
© Photos prises par Félix Tissier.
A gauche : Jean-Claude Toudy devant le 51 de la rue Saint-Jean en 1960.
Au centre : Madame Pittard maire de Vieux-Moulin et ses deux adjoints messieurs Abel Rouvière et Jean Tavernier lors d'un défilé en 1960 devant le 51 de la rue Saint-Jean.
A gauche : Les maisons "Les Fauchelles" et "Ellen Cottage" en 1971.
A droite : Jean Toudy devant le 57 de la rue Saint-Jean en 1972.
A gauche : Le Jeune Guy Marshall.
A droite : La voiture de son grand-père Lucien Caron.
Chaque année une course cycliste se disputait à Vieux-Moulin durant les premiers jours du mois d'août en même temps que la fête foraine. Il s'agissait d'accomplir une trentaine de tours d'un circuit allant jusqu'au premier des étangs de Saint-Pierre. L'arrivée s'effectuait rue des étangs.
Pour l'anecdote le Tour de France est passé à Vieux-Moulin le 2 juillet 1980 lors de la 6eme étape Lille - Compiègne longue de 215 Kms.
Sur la photo le peloton de tête l'équipe Renault - Gitane - Campagnolo, venant de la route Eugénie, le Tour de France a emprunté la rue Saint-Jean en provoquant une véritable pagaille lors du franchissement du pont sur le ru de Berne.
Le vainqueur à Compiègne sera Jean-Louis Gauthier de l'équipe Miko - Mercier - Vivagel.
Jean Bocquillon de l'équipage Picardie - Valois dans la rue Saint-Jean au début des années 80.
Au n°1 de l'impasse Saint-Jean vivait depuis 1966 un parisien charmant et discret ; Gérard Nicaisse, fonctionnaire au Ministère des Finances et écrivain, plein d'humour et toujours en verve pour raconter avec un talent sans égal des histoires sur des personnes rencontrées lors des dîners ou des rencontres à Paris.
Eloge funèbre prononcé lors de ses funérailles à Paris le lundi 26 février 2007
Beaucoup de ceux qui sont ici réunis ont accompagné Gérard dans les moments douloureux de ces dernières années. Ils ont été témoins de ses phases d'abatttements, de désarroi, de désir d'en finir avec la vie, mais aussi des instants où il retrouvait sa verve, heureux de voir ses amis fidèles lui rendre visite.
Au moment de lui dire adieu, nous avons en mémoire les moments de bonheur que nous lui devons à Paris, à Vieux-Moulin, à Boringe, à la Garde-Freinet, au Pyla, ou en voyage à travers la France, Nous ne pouvons échapper à la question : Gérard a-t-il été heureux ?
Il était sur lui-même d'une grande pudeur. Il assumait stoïquement et même fièrement sa part de solitude. Une solititude choisie. Une solitude assurèment très peuplée, car il avait le culte de l'amitié ; mais il ne pouvait oublier la part irréductible de cette solitude, la tentation du repli sur soi, le face-à-face avec soi-même, si dur dans les moments où l'on ne s'aime pas, ou quande l'on craint de ne pas être aimé.
Gérard a-t-il lété heureux ? Nous avons des souvenirs de fous rires et de moments délicieux avec lui.
Nous avons aimé son goût du cocasse, ce regard perçant qui, dans un visage, dans une silhouette, une voix, lui faisait un aspect drôle, pittoresque, voire ridicule - car il n'était pas toujours charitable. Nous lui avons appris de lui certains chapitres de l'art de vivre : les livres qu'il aimait lire à haute voix les passages préférés, les bons repas, les promenades dans une campagne française au cours desquelles il n'avait pas son pareil pour dénicher, en prenant au hasard la première route à droite et la seconde à gauche, un panorama, un village perché une commanderie abandonnée. Il a jeté sur nos enfants, nos petits-enfants, un regard bienveillant, tout de tendresse retenue, comme si, en de brefs instant il regrettait d'être sans postériorité.
Gérard a-t-il été heureux ? Nous ne pouvons décidément répondre, sinon en lui disant ici que nous lui devons, nous, une part de bonheur et que, pour cela, jusqu'au dernier soupir du dernier survivant de cette triste matinée, il vivra dans nos mémoires immensément reconnaissantes.
Gérard Nicaisse, en compagnie de son amie Simone, dans son jardin de Vieux-Moulin.
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La fête des mères
"Pour Françoise Rosset", traductrice de nombreux livres.
Prix international du premier roman en 1964
Le critique Matthieu Galey écrivait, en 1964, dans Arts (revue), que son premier roman "La Fête des mères", est chargé d'une intense amertume qui n'exclut pas la poésie nostalgique propre aux souvenirs, ni l'ironie mordante de l'observation juste. (...) il sait faire passer dans ces pages un " vent de panique" léger qui glace mieux qu'une tempête.
Livre publié en 1964 par René Julliard Paris. |
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La mémoire de Poitiers
La mémoire de PoitiersEncore enfant, le narrateur de cette histoire est ébloui par une jeune femme ardente, folle et belle qui règne à Poitiers sur une cour de jeunes gens subjugués par son charme. Au temps de l'occupation elle disparaitra mystérieusement en Allemagne après un terrible scandale qui alimentera longtemps la chronique de la ville. On la retrouvera bien des annes plus tard, mariée à un dipplomate italien, et n'ayant rien perdu de son rayonnement. Et pendant tout ce temps, le narrateur et quelques rescapés des anciens jours vivront leur vie parisienne dans la mémoire de Poitiers, au grand soleil éteint des anciennes vacances, avec, au cœur les images brûlantes de leur jeunesse.
Livre publié en 1967 par les éditions Julliard Paris. |
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Les pailles allumées
Roman sans complaisance, lucide, dur et cruel, foisonnant de vie et de passion, suit les caprices de la mémoire et n'est pas sans rappeler ces ondes concentriques qu'éveille un jet de pierre dans une eau morte...
Un coup de téléphone, une réception, un dîner en tête à tête acec l'homme qu'elle aime font brusquemment remonter à la mémoire de Fanny Cahen, l'heroïne, un flux de souvenirs. Par sa naissance, par sa race, par son physique ingrat, Fanny s'est toujours crue en marge. Depuis plus de vingt ans, elle aime - sans être payée de retour - Hugo Steiner et s'est résignée à n'être pour lui que "la parfaite amie". Etrange liaison où rien n'arrive et où tout se détruit dans l'usure du temps, la dégradation des êtres de la vie et la dérive de la vie.
Autour de Fanny, c'est toute une époque que fait revivre Gérard Nicaisse : l'avant-guerre...
Livre publié en 1974 par les éditions Julliard Paris. |
Gaston Hazart menuisier, surnommé par le docteur Paul "le père cercueil".
A droite : Au 57 de la rue Saint-Jean la maison de monsieur Gaston Hazard menuisier.
La villa "Les Chênes" est située au 62 rue Saint-Jean à Vieux-Moulin, elle fut construite par le Comte Maurice Pillet-Will pour servir de pavillon de chasse et aussi de rendez-vous galant, elle était habitée par une certaine madame Lucienne puis par madame veuve Hallam tél: 4.
A gauche : Une personne est identifiée sur cette photo qui daterait du début des années 30, monsieur Louis Pilot est située à la 3eme place à partir de la droite.
Il existe deux calvaires de part et d'autre de la rue Saint-Jean :
sur la photo de gauche à l'intersection de la route Eugénie, sur celle de droite près de l'ancienne gare sur la route de Saint-Jean aux Bois.
La Fête-Dieu du 9 juin 1895 à Vieux-Moulin l'autel est disposé au calvaire situé à l'angle de la rue Saint-Jean et de la Route Eugénie.
"Les paroissiens profitaient des fleurs du mois de juin pour célébrer avec enthousiasme et solennité la Fête Dieu.
Des reposoirs, faits de branchages et ornés de fleurs, étaient dressés en divers endroits : au calvaire en haut de la rue Saint-Jean, devant la façade d'une maison près de l'école communale, dans la porte d'entrée de l'école Saint-Charles, au calvaire dans le bas du village (photo ci-dessus) et dans le portail du "Paradou".
Une fois la messe célébrée, la procession se formait : d'abord, le porte-croix, ensuite les fillettes avec des couronnes, vêtues de blanc, les garçonnets, six enfants de chœur en soutanes rouges er surplis blancs et petites calottes rouges, le chantre, puis, sous le dais porté à quatre, le prêtre en aube, étole, chape et voile huméral, portant l'ostensoir en forme de soleil. Les deux bannières de la Vierge et de Saint-Mellon suivaient. Venaient enfin les fidèles.
Les fillettes en tête du cortège portaient des petites corbeilles maintenues devant elles par un ruban passé en sautoir autour de leur cou. Les corbeilles, recouvertes d'un linge blanc, étaient remplies de pétales de fleurs que les enfants jetaient gentiment devant le Saint-Sacrement. Arrivé aux reposoirs, l'ostensoir était déposé ; le célébrant disait une prière, encensait le Saint-Sacrement, puis bénissait les fidèles agenouillés. La procession se reformait en bon ordre pour se rendre au reposoir suivant.
Revenu à l'église, la Fête-Dieu se terminait un vibrant Magnificat".
Source : Raymond Verbrugge Curé de Vieux Moulin © Vieux-Moulin Ageip Editeurs Paris Juillet 1989.
Panneau publicitaire à la fin des années 90 de l'Auberge du Daguet situé derrière le calvaire.