A gauche : Le 27 Mai 1916 Pierre du 124e Régiment d'Infanterie Territorial (RIT) aux étangs de Saint-Pierre.
A droite : L'intérieur du Pavillon de l"Impératrice Eugénie avec les Sous-Lieutenants Pietron et Deplande du 102e R.I.T. (Août 1916)
Les soldats du 124e Régiment d'Infanterie Territorial sur les quais de Vieux-Moulin en Mai 1916.
Réveillon 1916 au Pavillon de l"Impératrice Eugénie.
© : tous nos remerciements à Olivier Lhote.
Une pause durant le conflit civils et miltaires à l'heure de l'apéritif au Café Mont Saint-Pierre tenu par monsieur et madame Ruelle.
© : tous nos remerciements à Olivier Lhote.
La colonie de vacances du Comte Pillet-Will a été transformé en hôpital n° 36 durant le conflit.
Sa capacité était d'une vingtaine de lits.
Vieux-Moulin: jeudi 13 juin 1918 civils et soldats français devant l'église... cinq mois avant l'armistice.
Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine Nanterre
A gauche : Les enfants de Vieux-Moulin jouant à la guerre devant l'hôtel du Mont Saint-Pierre où se tenait un banquet des boulangers de Compiègne. Un d'eux prit cette photo et les enfants furent invités à manger de la brioche.
A droite : Photo prise au printemps 1942 à l'emplacement de l'école maternelle avec le Mont Saint-Mard en arrière-plan.
Derrière le préau de l'école se trouvait un petit bâtiment qui servait de "caserne". La troupe était commandée par le jeune Jean Miquet qui avait le grade de lieutenant.
Les enfants de Vieux-Moulin posant au printemps 1942 par l'oncle de Jean et Lucien Miquet devant leur école rue de l'église.
- 1er rang de gauche à droite : Michel Billoré, Lucien Miquet, Gérard Pilot, Michel Stoëssel.
- 2e rang de gauche à droite : Jean Miquet, Jacques Herman, René Cantois et Roland Cassarin.
Une partie des fusils provenait du grenier de la Mairie de Vieux-Moulin où se trouvaient des répliques destinées à l'entraînement dans les écoles des bataillons scolaires (ils avaient étéretaillés).
Jacques Herman possédait un pistolet de starter et des Allemands le lui avaient demandé pour vériffier si c'était un vrai. Il était estampillé "made in Germany" ce qui les fit bien rire et ils le lui rendirent.
Un jour Roland Cassarin mit une petite sirene métallique sous la roue d'un camion, les Allemands l'emmenèrent à la Kommandantur (Mairie), Léonne Cassarin est allée rechercher son fils, qui était sous l'escalier, sans rien demander aux Allemands.
Témoignage de madame Germaine Couchet épouse Dobigny durant la seconde guerre mondiale.
Je n'ai pas de mauvais souvenirs des Allemands. J'avais 14, 15 ans, et j'étais élevée très sévèrement. On me faisait du charme, mais je ne comprenais pas, je ne voulais pas comprendre. Alors ils disaient que " j'étais verrück, folle". J'étais assez ronde, je me disais :" ils n'auront pas ma santé ni ma graisse". Je me souviens quand ils sont arrivés. J'étais à l'Auberge, de ma tante, du Mont-Saint-Pierre, fermée pendant presque toute l'occupation pour ne pas servir les Allemands.
On vivait malgré tout beaucoup avec eux. Si j'avais un rhume, les infirmiers allemands me donnaient du sirop mais je le jetais (L'infirmerie aIlemande se trouvait à côté de l'hôtel du Mont-Saint-Pierre. Quand ils sont arrivés, ils ont voulu m'offrir une boîte de chocolat, j'ai dit "Non ,monsieur, merci". Ma tante madame Corvisier m'a dit "Faut la prendre, sinon on saura que c'est nous, les anciens, qui ne voulons pas". Plus tard, ils m'ont offert du chocolat suisse et cette fois-ci je l'ai pris.
Y'en a un qui voulait m'apprendre l'allemand, je n'ai pas voulu, je ne voulais les encourager à n'importe quoi. Il m'avait passé un petit livre malgré tout. Celui qui me parlait le plus faisait des croquis de mode.
On écoutait la B.B.C, et eux ils faisaient la ronde toutes les .2 heures, jour et nuit, à deux, avec le casque, le fusil. Un jour, pom pom pom ! des coups à la porte, on a caché le poste de T.S.F. sous le lit, vite, vite. Il sont rentrés comme des fous, "Ici radio anglaise, ici radio anglaise", "non, non" on répondait. Ils avaient entendu, ils écoutaient à travers les murs.
Le commandant qui habitait dans le village avait fait dire par l'infirmier, que si on me manquait de respect, de le signaler. On finissait par fraterniser quand même. Je me souviens d'avoir dit bonjour à un Allemand, et le jour où je ne l'ai pas salué, il me l'a reproché. Ils étaient jaloux. Si on ne voulait pas d'histoire, il fallait dire bonjour à tout le monde.
Quand ils sont partis, une autre équipe est arrivée. Ceux là, oh la la, valait mieux les fuir. On était à l'auberge, y en a un qui se jette sur moi pour m'embrasser, je me défends, il me mords, je le griffe. Les autres ne savaient pas quoi faire, ils avaient quand même la gâchette facile. Mais je n'ai pas souffert de leur méchanceté. J'en ai vu un pleurer. Il voulait que j'aille chez lui après la guerre pour promener les enfants. J'ai vu aussi un jeune qui pleurait sa mère.
C'était une période triste.
Article publié avec l'accord de l'intéressée.
Les américains devant le restaurant des Tilleuls à Vieux-Moulin rue de Compiègne à la libération.
Les Américains, eux ils ont osé. Ils traversaient les jardins quand ils me voyaient.
J'avais 19 ans, ils n'avaient pas peur. Ils nous donnaient des couvertures, du chewing-gum, du café, du beurre de cacahuètes, ils nous ont fait du bien, question de ça. On voyait la fin de la guerre. Avec les Américains, ça ressemblait aux sorties de prison, y'en avait de toutes les tailles, ils ne se tenaient pas tellement bien, c'était l'avant-garde, il fallait avancer, et on n'avait pas mis les messieurs en cravate !
Moi j'évitais de les voir, j'avais du respect pour eux, mais ils allaient un peu trop loin. Ça passait, ça passait, on ne voyait pas toujours les mêmes mais ils étaient tous très osés.
Si la fenêtre était ouverte, ils rentraient chez vous par la fenêtre.